Asia Now, Akaa, Offscreen, Paris Internationale, Outsider Paris, Design Miami.Paris, Ceramic Art Fair : nos plus belles découvertes 2025 des foires off

Inès Boittiaux, Maïlys Celeux-Lanval, Juliette Collombat et Florelle Guillaume , BeauxArts, 2025年10月24日
Comme chaque année, la capitale attire durant la semaine de l’art les meilleures galeries de la planète et, avec elles, des pépites d’artistes qui ne demandent qu’à être révélées. Pour faire le plein de découvertes, filez donc dans les nombreuses foires et salons ouverts tout ce week-end à travers Paris. Beaux Arts vous partage ses coups de cœur.
 
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Alors qu’Art Basel Paris attire tous les regards sous la majestueuse verrière du Grand Palais, une dizaine de foires et de salons nous réservent de belles surprises aux quatre coins de la capitale, jusqu’au dimanche 26 octobre.
 
On ira à la Monnaie de Paris pour s’immerger dans le meilleur de la création asiatique avec Asia Now et ses 70 galeries internationales. Pour l’Afrique et ses diasporas multiples, direction la halle du Carreau du Temple où se tient la 10e édition d’Akaa. Dédiée à l’image (fixe et en mouvement), Offscreen investit pour la première fois la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière avec 28 propositions historiques et contemporaines. La foire d’art émergent Paris Internationale parade cette année sur les Champs-Élysées, dans l’ancien vaisseau amiral d’Adidas dont il ne reste que d’immenses espaces de béton brut. Soif de talents singuliers ? Rendez-vous à Outsider Paris qui s’installe, pour sa 3e édition, au Bastille Design Center.
 
Les arts décoratifs ne sont pas en reste, dans le 7e arrondissement, avec Design Miami.Paris à l’hôtel de Maisons et la toute nouvelle Ceramic Art Fair qui prend place à la Maison de l’Amérique latine. En avant !
 
Asia Now
Asia Now fait résonner entre les murs de la majestueuse Monnaie de Paris les voix des artistes de l’Asie et de sa diaspora. Plus de 70 galeries ont répondu présent à l’appel de cette onzième édition qui accueille un nouveau secteur, « The Third Space », dédié aux pratiques expérimentales.
 
La résilience selon Hiromi Tango
La performance de Hiromi Tango pour Cuturi Gallery
 
Des formes circulaires et ondulées semblent danser sur une cimaise incurvée, un peu comme si des kanjis japonais avaient pris la clé des champs pour inventer une nouvelle langue. Avec ce mystérieux alphabet, Hiromi Tango (née en 1976) compose sur le stand de la Cuturi Gallery un Healing Poem, sorte de haïku visuel haut en couleur sur les thèmes de la guérison et de la résilience. Cette artiste textile japonaise, qui vit désormais en Australie, travaille à partir de tissus de kimono et de obi, ces ceintures traditionnelles aux larges bords, qu’elle découpe puis assemble dans d’oniriques sculptures murales inspirées par la nature, à la fois méditatives et pleines de fantaisies. I.B.
 
Les visions surréalistes d’Arghavan Khosravi
Les oeuvres d’Arghavan Khosravi sur le stand de la Stems Gallery, 2025
 
Entre peinture et sculpture, l’œuvre d’Arghavan Khosravi porte en elle la trajectoire de cette artiste née en Iran en 1984, qui s’est exilée aux États-Unis pour achever sa formation au début des années 2010. Inspirée autant par l’art méticuleux des miniatures persanes que des avant-gardes occidentales –en particulier par l’iconographie du surréalisme –, elle invente des visions oniriques aux couleurs iridescentes et peuplées de symboles énigmatiques, où le corps féminin apparaît toujours tiraillé entre deux mondes – entre la surface plane de la toile et l’espace en trois dimensions, entre le rêve et la réalité. I.B.
 
Offscreen
Nouvelle adresse pour Offscreen ! La foire dédiée aux images nous donne rendez-vous cette année à la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. Un lieu insolite pour ce rendez-vous qui fait la part belle aux propositions expérimentales.
 
L’enfance en temps de guerre subtilement filmée par Yarema Malashchuk et Roman Khimei
Vue d’installation « You Shouldn’t Have to See This » de Yarema Malashchuk & Roman Khimei pour la galerie Poggi, OFFSCREEN 2025, 2025
 
D’abord, on s’attendrit. Comment ne pas l’être à la vue de ces enfants plongés dans le plus paisible des sommeils. La sérénité de leur visage endormi ne dit rien du traumatisme qu’ils ont subi. Car ces innocents bambins font partie des quelque 20 000 à un million d’enfants ukrainiens qui ont été déplacés de force en Russie depuis 2014 – un chiffre difficile à estimer face à l’incertitude de leur sort. Avec une infinie sensibilité, Yarema Malashchuk et Roman Khimei (nés en 1993 et 1992) filment l’enfance en temps de guerre et livrent l’une des œuvres les plus bouleversantes de cette semaine parisienne de l’art, qui ne saurait rester aveugle face aux terribles sursauts du monde. I.B.
 
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